Mes impressions sur : Undertale

Trois jours. Trois jours que j’y pense sans cesse. C’est une merveilleuse obsession.

C’est mon fond d’écran, mon écran de verouillage de portable, je me fade tous les remix Youtube et tous les arrangements philarmoniques possibles, en rêve la nuit et ait développé une anthophobie aigüe.

C’est la phobie des pâquerettes et ne rigolez pas c’est très handicapant.

Voici Karen. Karen a joué à Undertale. Karen passe présentement un mauvais moment.

Bref. Je suis redevenu pour un temps un gamin obsédé par les jeux vidéo, totalement coupé du monde réel… Quel bohneur.

Alors, prêt pour une critique très objective ?

Vous savoir sur le point de lire un merveilleux article, cela vous emplit de DETERMINATION.

On ne va pas le cacher, la première impression n’est pas forcément la bonne. Le jeu aggresse dans un premier temps la rétine, avec son style pixélisé à la serpe et ses couleurs bien franches.

On traverse le didactitiel un peu circonspet. On se demande un peu où le jeu veut en venir, avec son héros arborant son expression toute… personnelle.

Mais bien vite, les bases du jeu son posées : Undertale est un RPG avec des puzzles légers venant rythmer la progression du joueur.

L’essentiel des combats consistera à éviter les attaques des monstres, ici des petite mouches, à la manière d’un bébé bullet hell.

La fin du didactitiel arrive ensuite, apportant avec lui son premier combat de boss. Et c’est à partir de ce moment que le jeu dévoile pour la première fois sa plus grande qualité, comme un chevrotine en plein coeur : l’écriture.

Les nazes font ça, le pro fait-ci.

Si l’histoire ne brille pas à première vue par son originalité, le génie (je n’utilise pas l’expression à la légère) d’Undertale réside dans la manière qu’elle a de vous impliquer.

Les personnages que l’ont rencontre ont beau être simples, ils ont suffisamment de personnalité et sont si intelligemment introduits qu’il est difficile de ne pas s’y attacher.

Les combats ont l’avantage et l’originalité de ne pas être une pause dans la narration ni dans le développement des personnages. Ils sont tantôt émouvants, drôles, entrainants voir même carrément épiques.

C’était d’ailleurs l’une des volontés du créateur, fan des Earthbound (RPG japonais du milieu des années 90) : en finir avec ces mobs tous semblables que l’on grinde jusqu’à plus soif. Il a joué à Doom enfant et s’est dit « et si je pouvais devenir copain avec tous ces monstres ? ». Pari tenu sur les deux tableaux !

L’histoire principale vous occupera entre 5 et 7 heures, mais là où vous en aurez pour votre argent c’est qu’en plus de ses fins alternatives, Undertale est carrément deux jeux en un, en fonction de vos choix.

Dans tous les cas, Undertale arrive avec deux bouts de ficelle à nous scotcher et nous faire ressentir énormément de choses grâce à une narration maîtrisée, de l’humour savamment dosé et un rythme agréable.

Le héros dont le marché a besoin

Toby Fox, c’est ce genre de mec agaçant. Mais si vous savez, ceux bourrés de talents mais trop gentils pour qu’on ne parvienne à les détester vraiment. L’horreur.

« Si vous deviez poster une image de moi, faites que ce soit celle-ci. « 
– Toby Fox

A la base compositeur, le type est à l’origine de l’histoire, du gameplay et d’une grande majorité des sprites et des musiques du jeu.

Ce psychopathe a fait son jeu sous GameMaker et ose avoir pondu ses graphismes via… paint.

PAINT, putain.

Le gars part avec sa bite et son Paint et revient acclamé par la critique avec plus d’un million de copies vendues. Voilà qui est Toby Fox.

Alors j’ignore s’il va confirmer l’essai avec Deltarune, son prochain jeu, ou si Undertale est un épiphénomène, mais je reste convaincu que le succès du jeu ainsi d’autres tels que Fez, Gris ou autre FTL doivent beaucoup au fait qu’ils soient tous portés par des créateurs proches d’une démarche artistique. Et ça, ca fait bien plaisir dans une industrie dictée par les process et la technique.

Conclusion

Undertale déborde de cette énergie propre aux projets « garage » qui ont dégénérés. L’amateurisme le plus pur, dégagé de toute connotation négative. C’est à dire libre, original, dégueulant de personnalité, fleurant bon le fait-maison et qui en plus réussit parfaitement ses intentions : nous offrir une bonne histoire dans laquelle on se sent bien. Tellement bien qu’à défaut de pouvoir y rester, on la recommence sans hésiter.

C’est un diamant brut que je recommande à tous.

Bon, je dois filer, j’ai rencard avec un squelette. Et je dis pas ça pour crâner !
(crâne, squelette… vous l’avez ?)

Laisser un commentaire